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Lorsque le Crépuscule viendra

Lorsque le crépuscule viendra 1ère de Couv
Lorsque le crépuscule viendra 1ère de Couv

PRÉFACE

 

Nicole CARMONA nous offre là, son premier roman. Son texte est riche car dès qu’elle plonge dans son ouvrage elle devient le personnage principal, elle vit sa vie, ses grands bonheurs et ses douleurs profondes. On pourrait penser à un texte autobiographique, il n’en est rien. Tout est né dans son imagination débordante. Tout est le fruit de sa sensibilité exacerbée, de son esprit à vif, de ses expériences vécues ou créés de toute pièce. Plongez dans le monde de Nicole et son réalisme, même noir, vous prendra aux tripes. La vie est noire on ne peut rien y faire. Quand le sort s’en mêle, on doit subir, constater, penser et tenter de survivre. C’est son premier roman. Pour moi, c’est un essai réussi. Pas un instant de répit, pas une once de longueur, bien équilibré ce texte est passionnant, ce texte est passionné.

Merci Nicole.

Jean KUBLER

PROLOGUE

Le diagnostic venait de tomber. Ce qu’elle avait pressenti depuis longtemps s’avérait exact.

Catherine se savait désormais condamnée.

Ce jour- là, le ciel était gris. Elle alla près de la fenêtre, observa l’horizon avec ses flots de nuages qui déferlaient. Elle s’hypnotisa un instant, se figeant ainsi dans ses pensées. Elle se souvint de sa vie, tant de fois bouleversée, parsemée de tristesse.

Elle savait qu’elle ne lutterait pas. Cette délivrance, elle l’attendait depuis longtemps. Cathy ne s’était jamais remise de la mort de son époux quelque vingt ans plus tôt.

Elle laissa échapper de petites larmes sur son visage, puis elle alla vers son bureau. Les murs de la pièce étaient recouverts de souvenirs. Elle sortit un cahier de l’un des tiroirs et se décida à narrer le récit de son existence. Elle destinait ses écrits à son fils Maxence.

Cathy savait qu’il ne lui restait que peu de temps. La bête était en elle, elle la savait vivante, se fortifiant de son sang et de sa chair. Elle dévorait sa vie comme on dévore un fruit trop mûr. La douleur, elle l’avait en elle, lancinante et omniprésente, mais aussi fourbe et sourde. Son cancer était en train de la détruire.

 La mort ne l’effrayait pas, elle était venue lui rendre visite jadis, en lui ravissant l’être qu’elle avait aimé le plus.

Elle leva les yeux au ciel et les images commencèrent à se dérouler au fond de son esprit. Silencieusement, elle se remémora tous les évènements importants de son existence.

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